Desperate Housewives : 8.01 ==> 8.06

Desperate Housewives, une série compliquée. Une première saison absolument remarquable et depuis, une chute encore et toujours. Avoir annoncé suffisamment tôt que cette 8^ème saison serait la dernière était une bonne idée. Oui, dans le sens où les scénaristes, dont ce cher et tendre Marc Cherry, auront le temps de préparer la fin de l’aventure. Pour une dernière saison, on s’imagine tous de grandes intrigues, des retours d’anciens personnages et un final tonitruant.

Oui tout comme vous, j’y ai cru. Le season premiere, particulièrement réussi allait aussi dans mon sens. De quoi ça parle DH cette année au juste ? Tout simple, après avoir tué de façon quasi accidentelle le beau-père de Gaby, qui l’avait violée étant petite, les quatres filles et leurs maris dissimule le corps. Mais ce n’est pas évident de garder un tel secret. Surtout à Wisteria lane où rien ne dort jamais.

Un bon point de départ effectivement. Les deux premiers épisodes sont réussis car on joue sur ce fil rouge. La tension est au rendez-vous, les sentiments des uns et des autres suite à ce meurtre est bien mis en scène. Bref, ça partait plutôt pas mal. Et puis, c’est la douche froide ensuite. 

La série retrouve ses mauvaises habitudes et redevient pénible à regarder. Prenons ma grande amie Susan Delfino. En dehors du cabotinage insupportable de son interprète, c’est quoi cette intrigue de cours d’art ? Ce n’est pas ce que l’on attend d’une dernière saison quoi. Tout simplement ennuyeux à mourir. Et que dire des gags de Susan pour se déculpabiliser du meurtre ? J’aurai presque préféré la voir dans une liaison avec Carlos, c’est dire. Mike, lui, est totalement transparent. Ca tombe bien, je ne l’ai jamais porté dans mon cœur.

La rupture de Lynette et Tom était le grand moment de la saison dernière. L’occasion d’insuffler un vent de changement dans la série. C’est raté. Rien ne change en fait. Tom est toujours castré et Lynette n’a rien appris de ses erreurs. Malgré l’immense talent de Felicity Huffman, Lynette a beaucoup perdue en sympathie au fil des années. 

Gaby reste fidèle à elle-même. Elle reste drôle, même si Eva Longoria ne peut s’empêcher de faire du cabotinage. L’alcoolisme de Carlos ? Intrigue bateau, et je m’en désinteresse totalement. Bon, c’est une répercussion logique face au crime qu’il a commis. Mais bon les problèmes d’alcool, déjà deux ou trois personnages y ont eu le droit depuis le début de la série. Ca commence à faire beaucoup non ? 

Bree est le point fort de ce début de saison. Mais Marcia Cross a comme d’habitude tous les mérites. J’espère qu’elle réussira à rebondir dans une série du câble dans un an ou deux. Toute son intrigue avec le flic est plutôt sympa, et j’ai énormément apprécié le retour de Danielle. J’aimerai aussi revoir Andrew, mais c’est une question de temps j’imagine. Sa relation avec Ben, le nouveau voisin, je suis moins fan par contre. 

René est la nouvelle Edie, c’est officiel. C’est l’électron libre de la série. Elle n’a pas de réelle intrigue, mais au moins, elle nous fait rire. Elle a même sauvé l’épisode d’Halloween du coma, on peut lui dire merci. Vanessa Williams s’en donne vraiment à cœur joie, et ça se ressent à l’écran.  

La dernière année de Desperate housewives commence mal. Six épisodes et l’on s’ennui déjà. C’est mauvais signe. La série ne nous surprend plus, est en roue libre et les personnages sont comme figés, incapables d’évoluer. De série innovante et irréverencieuse, elle est devenue une série que l’on regarde par habitude, sans attentes ni espoirs. Quel dommage.