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Sweet Box
5 novembre 2011

Hostel

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Autant vous le dire tout de suite, je suis un grand amateur de films d’épouvante. Donc attendez-vous à retrouver plus ou moins régulièrement ce genre cinématographique sur le blog. 

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L’histoire : Deux étudiants américains, Paxton et Josh, ont décidé de découvrir l'Europe avec un maximum d'aventures et de sensations fortes. Avec Oli, un Islandais qu'ils ont rencontré en chemin, ils se retrouvent dans une petite ville de Slovaquie dans ce qu'on leur a décrit comme le nirvana des vacances de débauche : une propriété très spéciale, pleine de filles aussi belles que faciles... Natalya et Svetlana sont effectivement très cools... un peu trop, même. Paxton et Josh vont vite se rendre compte qu'ils sont tombés dans un piège. Ce voyage-là va les conduire au bout de l'horreur...

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Hostel est un film qui me dérange. C’est pour moi un film profondément surestimé. On nous l’a vendu comme le nirvana de l’horreur justement. Et l’on n’y es pas allé de main morte pour faire la promotion du film. Séquences ultra gore allant jusqu’à provoquer des évanouissements chez quelques spectateurs lors des premières projections du film. Oui, bon ok. Hostel est un film tout ce qu’il y a de plus malsain, mais en matière d’horreur viscérale, on a sans doute vu pire ces dernières années. Le sujet central est particulièrement intéressant : on plonge dans un business, celui du meurtre facile. Des gens payant une certaine somme pour asssouvir le fantasme ultime, celui de commettre les pires atrocités. 

Le scénario est en béton armé, sur le papier surtout. Car à l’écran, c’est nettement moins convaincant. Le film met beaucoup de temps à démarrer. La première partie ressemble à un énième opus d’American Pie. Blagues potaches et parties de jambes en l’air sont au rendez-vous. Oui, ça ne vole pas haut. Et malgré le malaise ambiant et la menace qui se rapproche, on se demande parfois si on est vraiment devant un film d’horreur. Côté réalisation, c’est par contre très réussi. Eli Roth et surtout Tarantino savent ce qu’ils font. On plonge réellement dans le monde Slovaque. Les scènes dans l’auberge de jeunesse sont dérangeantes. Un monde de sexe, de filles faciles et de drogues. Les personnages sont directement ambigûs. A l’image de Alex ou des jeunes filles, comme la troublante Natalya. 

On ne peut pas en dire autant des trois personnages principaux. Paxton, Josh et Oli restent des clichés de bout en bout du film. Trois garçons partant à l’aventure dans le but ultime de baiser le plus possible. Moui, on va dire que ce n’est pas très dérangeant dans l’absolu. Mais bon, Paxton mis à part, ils ne sont pas ultra attachants. 

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Après une première partie facile et limite ennuyeuse, le film repart de plus belle et la deuxième partie n’y va pas de main morte pour filmer l’horreur la plus absolue. Torture insupportables, œils arrachés, coups de tronçonneuse (clin d’œil à l’œuvre absolue de Hooper ?)… C’est sale, malsain, dérangeant. Et réussi. Le sujet principal aurait néanmoins mérité d’être traité plus en profondeur. La scène où l’un des bourreau explique à Paxton le plaisir ressenti de torturer et massacrer est absolument terrifiante. Le plus dérangeant dans le film est que la menace est réelle. Il ne s’agit pas d’un croquemitaine inventé de toute pièce. Mais simplement de la nature humaine.

La traque finale est particulièrement intense et le suspens ne démérite pas. C’est ultra gore, limite de mauvais goût. Mais le final, orgasmique au possible, est une réflexion intelligente. Paxton se venge purement et simplement de l’homme ayant tué son ami. Pour cela, il devient comme lui. Un animal, purement et simplement. Il le massacre dans les chiottes, symbole du pathétique, en lui faisant subir quelques tortures plutôt glauques. On a fait le tour. 

Donc oui, Hostel n’est pas un mauvais film. Mais il aurait pû être tellement plus. C’est sale, malsain mais presque de mauvais goût. Et malgré tous les efforts des producteurs pour choquer, ça manque de réelle folie finalement. On nous a vanté ce film lors de sa sortie en salle comme le film d’horreur extrême, la terreur ultime. On est finalement loin du compte.

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